Tous les jours de la semaine
Sont vides et sonnent le coran
Y a pire que la semaine
Y a le dimanche pour être en salle
Qui veut paraître rose et jouer les génères
Le dimanche qui s'impose comme un jour bienheureux
Joyeux dimanche,
joyeux dimanche Dans la rue,
à la foule,
des millions de
passants Cette foule qui coule d'un air indifférent
Cette foule qui marche comme un enterrement
L'enterrement d'un dimanche qui est mort
Depuis longtemps
Joyeux dimanche, joyeux dimanche
Tu travailles toute la semaine et le dimanche aussi
C'est peut-être pour ça que je suis de partie prie
Chéri,
si simplement tu étais près de moi Je serais
prête à aimer tout ce que je n'aime pas
Le dimanche de printemps,
tout flanqué de soleil Qui efface en brillant les soucis de la veille
Dimanche plein de ciel bleu et de rire d'enfant De promenade d'amour,
de timide serment
Et de fleurs aux branches,
et de pleurs aux branches
Et parmi l'accueil des gens qui s
'en pressent Vont à travers les rues,
nous irions nous glisser
Tous deux mains dans la main,
sans chercher à savoir
Qu'il y aura demain,
n'ayant pour tout espoir
Que d'autres dimanches, que d'autres dimanches
Et tous les honnêtes gens que l'on dit bien pensants
Et ceux qui ne le sont pas et qui veulent qu'on le croie
Et qui vont à l'église parce que c'est la coutume
Qui changent de chemise et mettent un beau costume
Ceux qui dorment vingt heures,
car rien ne les en empêche
Ceux qui se lèvent de bonheur pour aller à la pêche
Ceux pour qui c'est le jour d'aller au cimetière
Et ceux qui font l'amour parce qu'ils n'ont rien à faire
En virent notre bonheur,
tout comme j'en vis le leur
D'avoir des dimanches, de croire au dimanche
D'aimer les dimanches,
quand je hais les dimanches