1965
Je me souviens d'une chanson
Et de deux anneaux d'or
Que nous portons encore
Et d'un petit garçon
1965
Je ne me souviens pas bien
Qui de nous deux partait
Et la mort de mon chien Quelques années plus tard
On apprenait un soir
Qu'un chêne était brisé
Qu'il n'avait pas plié Qu'il entrait dans l'histoire
1900 juste après
Je me souviens très bien
La couleur des volets Les parfums du jardin
1970 Je me souviens d'April
Une fille aux yeux clairs Un voyage aux enfers
Une année difficile 1970
C'est la première fissure
La vocale palais Et les lettres d'un juge
1976
C'est la mort de mon père
Et cette impression folle Que ces dernières paroles
N'étaient pas les dernières 1980
Et les années qui suivent
C'est la fuite en avant Le combat délirant
Des plus forts qui survivent C'est la fin d'une histoire
La moitié d'une vie
Des années qui s'égarent
Et les jours que j'oublie 1965
Je me souviens d'une chanson
Et de deux anneaux d'or
Que nous portons encore Et d'un petit garçon
Merci beaucoup.
Je suis sûr...
Je suis sûr que chacun de vous
est venu pour écouter une chanson.
Ça ! Ça, chanson !
Moi,
je suis comme vous,
quand je vais voir un copain en concert,
j'attends toujours ma chanson.
Je me dis, il va la mettre,
il ne va pas la mettre...
Il y en a tellement qu'il fallait tout mettre,
ça durerait six heures.
Alors voilà ce qu'on va faire.
Vous comprendrez bien parce que
ce que je vais vous demander là n'est pas aussi évident que ça.
Sans vous concerter,
sans même vous regarder,
à mon signal,
vous allez chanter très fort la chanson
pour laquelle vous êtes ici ce soir.
Un,
deux,
trois...
Bon.
On n'est pas couchés, là.
Alors voilà ce qu'on va faire.
On va procéder par époques.
C'est plus facile pour se repérer.
Quand on commence
dans la chanson,
on commence toujours par écrire des chansons d'amour.
C'est normal.
On est jeunes.
On aime énormément,
énormément.
Surtout celles qui disent oui, d'ailleurs.
Mais comme vous connaissez tous ma réserve et ma timidité...
C'est
pas gentil, ça.
C'est pas sympa.
Vous savez très bien que je suis très timide.
C'est terrible, ça.
Le malentendu avec moi est terrible.
Il ne me croit jamais.
Alors que je ne mens jamais.
Bon,
croyez ce que vous voulez,
finalement,
c'est la légende.
Rentrons dans la légende.
Enfin,
toujours est-il que j'étais timide ou pas timide,
mes premiers textes d'amour
ne brillaient quand même pas par leur originalité.
Vous me direz que pour tout le monde,
l'amour,
finalement,
c'est pareil.
Depuis le temps qu'on en parle,
on est un peu arrivé au bout du dictionnaire des rimes.
Amour, toujours,
tambour,
tapinambour,
el-cou.