Merci, bonsoir et bienvenue.
Tout d'abord, je tiens à vous dire que, comme vous le voyez, je n'ai absolument pas changé.
Hein, c'est vrai ?
À part quelques rides en plus, quelques cheveux en moins,
j'ai toujours cette espèce de voile de pudeur qui couvre ma voix.
Je vais vous chanter, bien sûr, quelques chansons nouvelles, il en faut, mais pas trop.
Je sais comment ça se passe habituellement avec des chansons nouvelles.
Le public dit « Oh, celle de la dernière fois était meilleure ».
Ce qui fait que je vais vous en chanter peu.
Je laisserai les autres vieillir à la télévision et à la radio,
comme on fait d'un bon vin, vous savez, en cave, un Bordeaux ou un Beaujolais.
Un Bourgogne, je voulais dire.
Et puis, la prochaine fois, je vous les chanterai.
Elles ne seront plus nouvelles et vous direz, en écoutant les nouvelles, justement,
« Bon, celle de la dernière fois était meilleure ».
Et moi, je serai tranquille.
Je vous chanterai aussi quelques chansons, disons, d'hier.
Hein, c'est plus élégant pour les gens de notre génération.
Je vois qu'il y en a.
Et puis aussi quelques chansons,
tant pis, d'avant-hier.
J'ai couvert pas mal de générations avec mes chansons.
Bon, tout d'abord, une chanson que nous avons écrite avec Gilbert Becaud,
« Marie, quand tu t'en vas ».