C'était un soir de printemps,
je promenais mes vingt ans,
Riant, chantant, quand je vis en passant,
Ses yeux trop bleus.
Il s'est approché de moi et de sa chaude voix,
M'a dit tout bas,
je crois,
c'est pas la première fois,
On se voit tous deux.
C'était cousu de fil blanc,
Il avait tort de chercher des tas de mots
compliqués,
Il n'a eu qu'à me parler pour qu'aussitôt
je me mette à l'aimer.
C'était cousu de fil blanc,
Il a bien vu que je mentais lorsque je lui
disais,
Je peux rester qu'un instant,
y'a quelqu'un qui m'attend.
C'était
cousu de fil blanc,
Lorsqu'il a serré ma main,
Je lui ai dit ce n'est pas bien,
Et pourtant je lui laissais comme il me caressait.
Bien,
on s'est rien dit pourtant,
On s'aimait tout simplement,
c'était cousu de fil blanc.
Notre amour fut merveilleux,
il semblait que les dieux ne pensaient qu'à nous deux,
Tant nous étions heureux,
c'était si beau.
Et nous voulions que nos nuits durent toute la vie,
Nos coeurs n'avaient qu'un cri,
mon amour,
mon chéri,
Je t'aime trop.
C
'était
cousu de fil blanc,
Quand il paraîtit un matin,
J'ai cru crever de chagrin,
je maudissais le destin,
Qui m'avait mis sur son chemin.
C'était cousu de fil blanc,
Car le matin de printemps,
je promenais mes vingt ans,
En riant, en chantant, quand je vis en passant.
Un grand gars est partant,
Il a bien vu que je m'en plais,
Je peux rester qu'un instant,
Il a serré ma main,
Je n'ai vu que ses yeux bleus.
On s'est rien dit pourtant,
On s'est aimé simplement,
On s'est aimé simplement,
C'était cousu de fil bleu.