Terre brûlée
Au vent
des landes de pierre
Autour
des lacs,
c'est pour les vivants
Un peu
d'enfer,
le connemara
Les nuages
noirs qui viennent du nord
Colore
la terre,
les lacs,
les rivières C'est le décor du connemara
Au printemps suivant,
le ciel irlandais était en paix
Morine a plongé dans un lac du connemara
Je ne quédis,
c'est dit,
je suis catholique,
Morine aussi
L'église en granit de l'Amérique, Morine, oui
De Tiberary,
de Marie-Colony et de Galway Ils sont
arrivés dans le comité du connemara
Y'avait des connards,
j'plais aux connolis,
les flahurtis De l'Iglo-Piri et de Coivois,
trois jours et deux nuits
Là-bas,
au connemara On sait tout le prix du silence
Là-bas,
au connemara On dit que la vie,
c'est une folie
Terre brûlée,
au vent,
des landes de pierre Autour des lacs,
c'est pour les vivants
Un peu d'enfer, le connemara
Des
nuages noirs qui viennent du nord Colorent la terre,
les lacs,
les rivières C'est le décor du connemara
On y vit encore,
au temps des gaels et de cramouels Au rythme du pluie,
du soleil,
au pas des chevaux
On y croit encore,
aux monstres des lacs,
on voit nager Certains sont allés et replongés pour l'éternité
On y voit aussi des hommes d'ailleurs venus
chercher Le repos de l'âme et pour le cœur,
un goût de meilleurs
On y croit encore que le jour viendra, il
est tout prêt Où les irlandais feront leur paix autour de
la croix Là-bas,
au connemara
C'est
tout le prix de la guerre
Là-bas,
au connemara
On n'accepte pas la paix des gallois
Les scelles des rois
d'Angleterre