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Georges Brassens
La Fessée

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Lyrics
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La veuve et l'orphelin,
Quoi de plus émouvant ?
Un vieux copain d'école étant mort sans enfant,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J'allais rendre visite à la désespérée,
Et puis ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente,
Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons aux médecins de
l'âme,
Bientôt par la vertu de quelque facétie,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci,
Ainsi que des beaux sutous de nourrigue l'âme,
Ma pipe dépassait un peu de mon veston,
Et ma blêle m'encourage à bourrer la don,
Aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas,
Mais au diantre je mis mon porte-cigarette,
A minuit d'une voix douce de sérafin,
Elle me demanda si je n'avais pas faim,
Ça le ferait-il revenir à joute à terre,
De pousser la piété jusqu'à l'inanition,
Que diriez-vous d'une frugale de collation,
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles,
Regarder s'il est beau,
dirait-on point qu'il dort,
Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort,
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne,
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, non d'un petit bonhomme,
Et son esprit se mit à battre la campagne,
Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous,
Soupira-t-elle en s'assayant sur mes genoux,
Et puis ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
Me voilà rassuré, fit-elle, j'avais peur,
Que sous votre moustache entablier de sa peur,
Vous ne cachiez coquettement avec de lièvre,
Entablier de sa peur ma moustache pensée,
Cette comparaison méritait la fessée,
Retroussant l'insolente avec nul tendresse,
Consciant d'accomplir somme toute un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf, j'abattis sur elle une main vengeresse,
Aïe, vous m'avez fêlé le postérieur en deux,
Se plaignit-elle et je baissai le front piteux,
Craignant d'avoir frappé de façon trop brutale,
Mais j'appris par la suite et j'en fus bien content,
Que cet état de chose durait depuis longtemps,
Menteuse, la fêlure était congénitale,
Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise la bougresse,
Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul,
Et ma main vengeresse est retombée vaincue,
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse ?
Quoi de plus émouvant ?
Un vieux copain d'école étant mort sans enfant,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J'allais rendre visite à la désespérée,
Et puis ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente,
Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons aux médecins de
l'âme,
Bientôt par la vertu de quelque facétie,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci,
Ainsi que des beaux sutous de nourrigue l'âme,
Ma pipe dépassait un peu de mon veston,
Et ma blêle m'encourage à bourrer la don,
Aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas,
Mais au diantre je mis mon porte-cigarette,
A minuit d'une voix douce de sérafin,
Elle me demanda si je n'avais pas faim,
Ça le ferait-il revenir à joute à terre,
De pousser la piété jusqu'à l'inanition,
Que diriez-vous d'une frugale de collation,
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles,
Regarder s'il est beau,
dirait-on point qu'il dort,
Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort,
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne,
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, non d'un petit bonhomme,
Et son esprit se mit à battre la campagne,
Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous,
Soupira-t-elle en s'assayant sur mes genoux,
Et puis ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
Me voilà rassuré, fit-elle, j'avais peur,
Que sous votre moustache entablier de sa peur,
Vous ne cachiez coquettement avec de lièvre,
Entablier de sa peur ma moustache pensée,
Cette comparaison méritait la fessée,
Retroussant l'insolente avec nul tendresse,
Consciant d'accomplir somme toute un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf, j'abattis sur elle une main vengeresse,
Aïe, vous m'avez fêlé le postérieur en deux,
Se plaignit-elle et je baissai le front piteux,
Craignant d'avoir frappé de façon trop brutale,
Mais j'appris par la suite et j'en fus bien content,
Que cet état de chose durait depuis longtemps,
Menteuse, la fêlure était congénitale,
Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise la bougresse,
Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul,
Et ma main vengeresse est retombée vaincue,
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse ?
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