Dans
la maison de vacances,
y'a un jardin fleuri,
un saoul pleureur qui danse,
au milieu des orties,
un grenier plein d'enfants,
c'est un vieux parapluie.
Dans la maison de vacances,
le temps est à l'abri,
une girouette se balance, au vent des vendredis,
les assiettes de faïence,
sont dans un buffet gris.
Dans la maison de vacances,
y'a des fantômes exquis,
se souviennent
des romances, sous la lune à minuit,
on vient quand on y pense,
depuis qu'on est tout petit,
on vient pour les vacances,
en famille,
entre amis,
Pierre est avec Florence,
et Florence avec lui,
dans la maison de vacances,
on dort l'après-midi.
Dans la maison de vacances,
on joue aux gin-ramies,
on lit un atoll France,
quelques fois on s'ennuie,
l'horloge prend de l'avance,
le rosier a rosy.
Dans la maison de vacances,
c'est tellement loin Paris,
on fredonne douce France,
en cueillant des radis.
Une nouvelle d'importance,
c'est que le chêne a grandi.
Dans la maison de vacances,
on s'envit d'être en vie,
tant que les souris dansent,
le chat qui dort sourit.
J'espère que le vieux traîner ne me fera pas d'ennuis,
cette musique, il est vrai,
ressemble à ce qu'il fit,
s'il exige un procès,
je le perdrai tant pis,
la maison s'en irait,
j'n'ai pas payé le crédit.
Je sais qu'il sait d'avance que tout a été dit,
et quand les souris dansent,
le chat qui dort sourit.