
Song
Georges Brassens
L'Épave

0
Play
Lyrics
Uploaded by86_15635588878_1671185229650
J'en appelle à Bacchus, à Bacchus, j'en appelle,
Le tavernier du coin vient de me la bailler belle.
De son établissement j'étais le meilleur pilier,
Quand j'eus bu tous mes sous,
il me mit à la porte,
En disant les poivreaux, le diable les emporte.
Ça ne fait rien,
il y a des bistrots bien singuliers.
Un certain Vanupier qui passait me trouve vivre,
Mort,
croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre,
Vous auriez fait pareil,
s'en prit à mes souliers.
Pauvre homme, vu l'état piteux de mes godasses,
Je doute qu'il trouve avec son chemin de Damas.
Ça ne fait rien,
il y a des passants bien singuliers.
Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette,
Qui à la faveur de la nuit lui avait paru
coquette,
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller.
Je le plains de tout mon cœur,
pauvre enfant,
S'il a mise,
vu que d'un homme heureux,
C'était loin d'être la chemise.
Ça ne fait rien,
il y a des étudiants bien singuliers.
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culotte,
Pas ça,
madame,
pas ça,
m'il est un coup de
botte.
On tente user le fond que si vous essayez
De la mettre à votre mari,
bientôt je vous en fiche,
Mon billet, il aurait du verglas.
Sur les miches, ça ne fait rien,
il y a des ménages bien singuliers.
Et j'étais là tout nu,
sur le bord du trottoir,
Exhibant malgré moi mes humbles génitoires,
Une petite vertue rentrant de travailler,
Elle qui chaque soir envoyait une douzaine
Courir dire aux agents,
j'ai vu quelque chose d'abscène.
Ça ne fait rien,
il y a des tapins bien singuliers.
Le représentant de la loi vint d'un pas débonnaire,
Sitôt qu'il m'aperçut,
il s'est crié à teneur,
On est en plein hiver et si vous vous geliez,
Et de peur que je n'attrape une fluxion,
Poitrine le bougre,
il me couvrit avec sa
pèlerine.
Ça ne fait rien,
il y a des flics bien singuliers.
Et depuis ce jour-là,
moi de fier,
le bravache,
Moi dont le cri de guerre fut toujours mort
vache,
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler.
J'essaye bien encore,
mais ma langue honteuse Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse.
Ça ne fait rien,
nous vivons un temps bien singulier.
Le tavernier du coin vient de me la bailler belle.
De son établissement j'étais le meilleur pilier,
Quand j'eus bu tous mes sous,
il me mit à la porte,
En disant les poivreaux, le diable les emporte.
Ça ne fait rien,
il y a des bistrots bien singuliers.
Un certain Vanupier qui passait me trouve vivre,
Mort,
croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre,
Vous auriez fait pareil,
s'en prit à mes souliers.
Pauvre homme, vu l'état piteux de mes godasses,
Je doute qu'il trouve avec son chemin de Damas.
Ça ne fait rien,
il y a des passants bien singuliers.
Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette,
Qui à la faveur de la nuit lui avait paru
coquette,
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller.
Je le plains de tout mon cœur,
pauvre enfant,
S'il a mise,
vu que d'un homme heureux,
C'était loin d'être la chemise.
Ça ne fait rien,
il y a des étudiants bien singuliers.
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culotte,
Pas ça,
madame,
pas ça,
m'il est un coup de
botte.
On tente user le fond que si vous essayez
De la mettre à votre mari,
bientôt je vous en fiche,
Mon billet, il aurait du verglas.
Sur les miches, ça ne fait rien,
il y a des ménages bien singuliers.
Et j'étais là tout nu,
sur le bord du trottoir,
Exhibant malgré moi mes humbles génitoires,
Une petite vertue rentrant de travailler,
Elle qui chaque soir envoyait une douzaine
Courir dire aux agents,
j'ai vu quelque chose d'abscène.
Ça ne fait rien,
il y a des tapins bien singuliers.
Le représentant de la loi vint d'un pas débonnaire,
Sitôt qu'il m'aperçut,
il s'est crié à teneur,
On est en plein hiver et si vous vous geliez,
Et de peur que je n'attrape une fluxion,
Poitrine le bougre,
il me couvrit avec sa
pèlerine.
Ça ne fait rien,
il y a des flics bien singuliers.
Et depuis ce jour-là,
moi de fier,
le bravache,
Moi dont le cri de guerre fut toujours mort
vache,
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler.
J'essaye bien encore,
mais ma langue honteuse Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse.
Ça ne fait rien,
nous vivons un temps bien singulier.
Show more
Artist

Georges Brassens1 followers
Follow
Popular songs by Georges Brassens

Mélanie

05:47

Lèche-cocu

03:39

Les Patriotes

03:00

Histoire De Faussaire

03:47

La Messe Au Pendu

04:07

Le Modeste

03:45

Le Boulevard Du Temps Qui Passe

02:32

Cupidon S'En Fout

03:37

Montélimar

02:48

Don Juan

03:51
Popular Albums by Georges Brassens

Brassens a 100 ans
Georges Brassens

Le Temps Ne Fait Rien A L'Affaire
Georges Brassens

Georges Brassens nouvelles chansons N°14
Georges Brassens

Georges Brassens X (N°12) Misogynie à part
Georges Brassens

Georges Brassens N°9
Georges Brassens

George Brassens IX (N°11) Supplique pour être enterré à la plage de Sète
Georges Brassens

Georges Brassens N°8
Georges Brassens

Georges Brassens et sa guitare N°7
Georges Brassens

Georges Brassens sa guitare et les rythmes N°3
Georges Brassens

Georges Brassens (Volume 6)
Georges Brassens

Uploaded byUNIVERSAL MUSIC GROUP