Marie-Jeanne qui disait toujours je m'en fous
Je serais la femme d'un homme riche,
un point c'est tout
Marie-Jeanne s'est mariée avec un oiseau Cours sur patte,
pas un cheveu sous le chapeau
Trois enfants dont deux sont complètement tidiaux
Des beaux-parents qu'elle a toujours sur le dos
Marie-Jeanne
Marie-Laure qui disait je ne donnerai jamais
Pour de l'or le corps que ma maman m'a fait
Marie-Laure est déjà trois fois divorcée
Trois maries qu'elle a complètement églinguées
Elles qui voulaient toujours aimer pour aimer
La Marie-Laure touche des pensions insensées
On s'était juré de vivre avant la vie
Tous, qui de près ressemblent à la folie
On finirait par se ranger mais plus tard
L'important pour nous c'était de tout savoir
De chasser la nuit le démon des dortoirs
De chasser la nuit le démon des dortoirs
Les Marie-Laure,
les Marie-Jeanne Dans la fumée de ma gitane
Que sont nos amours devenus ?
D'ailleurs où sommes-nous tous allés ?
Nos rêves nous sont-ils arrivés ?
Est-ce que nos rêves se sont perdus ?
Combien avons-nous disparus ?
Marie-Pierre qui avait peur de tout, de rien
Qui pensait que tous les hommes étaient des chiens
Obsédés par des pensées toujours obscènes
Marie-Pierre en a recueilli des dizaines
Pour une heure,
pour une nuit,
pour une semaine Difficile de les garder au bout d'une chaîne
Roberta le numéro 90 La meilleure ayée des Yankees de Memphis
Roberta était une montagne à aimer
Un volcan qu'on pourra jamais oublier
L'Himalaya de nos fantasmes inaboués Il
paraît qu'elle serait heureuse et mariée
Les Marie-Laure,
les Marie-Jeanne Dans la fumée de ma gitane
Que sont nos amours devenus ?
D'ailleurs où sommes-nous tous allés ?
Nos rêves nous sont-ils arrivés ?
Est-ce que nos rêves se sont perdus ?
Combien avons-nous disparus ?