Tu as les joues rondes
Comme les fesses du bébé
Tes seins commencent déjà à bouger
Tu te fâches, tu rigoles
Tu tricotes et tu lis
Est-ce que tu es heureuse, Sophie ?
Tu n'as pas beaucoup d'amis à qui parler
Ton amie Pascale est en Hollande
Vous vous étiez compris
Elle ne t'a pas écrit
C'est toujours ton amie, Sophie
Tu es amoureuse parfois de mes amis
Tu tiens les propos d'une femme mûre aussi
Mais tu te sens coincée
Partie quelques années
Ça je le sens aussi, Sophie
Les mots qui glissent le long de tes lèvres
Sont parfois troublants
Tu sens si bien devenir la fièvre
De l'amour des grands
Tu ne peux plus parler
Et ça te fait pleurer
Ainsi commence la vie, Sophie
Mes copains me disent
Regarde comme elle grandit
Dans quelques années
Tu sais, Sophie
Je les regarde faire
Sont plus tes grands frères
Car je te vois faire
Toi jolie, Sophie
Et quand tu m'embrasses
Pour me dire bonne nuit
Je sais que souvent
Tu penses à lui
Mais tu te sens coincée
Je te récupère
Dans mon amour de père
Tu peux dormir tranquille
Ma fille
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